LE PÊCHEUR D’ÉPONGES La Jeunesse d’Adrien Zograffi – Volume IV

Fiction & Literature, Literary
Cover of the book LE PÊCHEUR D’ÉPONGES La Jeunesse d’Adrien Zograffi – Volume IV by Panaït Istrati, NA
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Panaït Istrati ISBN: 1230000264350
Publisher: NA Publication: August 28, 2014
Imprint: Language: French
Author: Panaït Istrati
ISBN: 1230000264350
Publisher: NA
Publication: August 28, 2014
Imprint:
Language: French

Quatrième récit du cycle de la Jeunesse d’Adrien Zograffi, récit d'une jeunesse misérable et vagabonde, de la recherche de l'amitié et de la liberté, avec une avidité de connaître l'autre.

Extrait: Dans le voisinage de l’Acropole, il existait, vers 1907, une rue de la banlieue d’Athènes dont le nom m’échappe en ce moment. Cette rue peut très bien avoir gardé son nom d’autrefois, comme elle peut l’avoir changé, comme tous deux peuvent avoir disparu, sans laisser de traces, car les rues et leurs noms sont à peine moins éphémères que les hommes, et cela n’a en vérité aucune importance.
Ce dont je me souviens et ce qui intéresse, c’est que, dans cette rue, il y avait à cette époque un restaurant modeste, où, du haut d’une petite terrasse, la vue montait en flèche vers l’étonnant temple de marbre juché sur le sommet de l’Acropole. Et comme il arrive toujours à ces choses médiocres, qu’on rencontre au voisinage d’une merveille, ce cabaret se nommait : Restaurant du Parthénon.
Attablé à la terrasse et dégustant un bon plat grec, le jeune voyageur Adrien se posait assez raisonnablement cette question : « Quelle gloire peut bien tirer une gargote du nom d’un monument unique ? Alors que, si elle affichait, par exemple, Restaurant du Bifteck Exquis, le passant comprendrait qu’ici l’on est bien traité. » Et comme il était de naturel bavard, Adrien fixa les yeux sur l’un de ses voisins de table qui, lui aussi, semblait ne rien comprendre au lien qui rattache un bon plat à une merveille des temps écoulés. Mais ce voisin trahissait une grande lassitude et ne paraissait pas avoir la moindre envie d’entamer une conversation.
Cela se passait vers la fin du mois d’août. Malgré la nuit qui commençait à tomber, la fosse où gît Athènes restait étouffante comme une étuve. Le voisin de table d’Adrien demanda « de la bière fraîche et des cigarettes ». Le garçon répondit que « des cigarettes, il n’en avait pas ».
– Vous pouvez prendre les miennes, fit Adrien, qui s’empressa d’offrir sa boîte à l’inconnu.
Celui-ci, gauche, un peu confus, accepta l’offre

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

Quatrième récit du cycle de la Jeunesse d’Adrien Zograffi, récit d'une jeunesse misérable et vagabonde, de la recherche de l'amitié et de la liberté, avec une avidité de connaître l'autre.

Extrait: Dans le voisinage de l’Acropole, il existait, vers 1907, une rue de la banlieue d’Athènes dont le nom m’échappe en ce moment. Cette rue peut très bien avoir gardé son nom d’autrefois, comme elle peut l’avoir changé, comme tous deux peuvent avoir disparu, sans laisser de traces, car les rues et leurs noms sont à peine moins éphémères que les hommes, et cela n’a en vérité aucune importance.
Ce dont je me souviens et ce qui intéresse, c’est que, dans cette rue, il y avait à cette époque un restaurant modeste, où, du haut d’une petite terrasse, la vue montait en flèche vers l’étonnant temple de marbre juché sur le sommet de l’Acropole. Et comme il arrive toujours à ces choses médiocres, qu’on rencontre au voisinage d’une merveille, ce cabaret se nommait : Restaurant du Parthénon.
Attablé à la terrasse et dégustant un bon plat grec, le jeune voyageur Adrien se posait assez raisonnablement cette question : « Quelle gloire peut bien tirer une gargote du nom d’un monument unique ? Alors que, si elle affichait, par exemple, Restaurant du Bifteck Exquis, le passant comprendrait qu’ici l’on est bien traité. » Et comme il était de naturel bavard, Adrien fixa les yeux sur l’un de ses voisins de table qui, lui aussi, semblait ne rien comprendre au lien qui rattache un bon plat à une merveille des temps écoulés. Mais ce voisin trahissait une grande lassitude et ne paraissait pas avoir la moindre envie d’entamer une conversation.
Cela se passait vers la fin du mois d’août. Malgré la nuit qui commençait à tomber, la fosse où gît Athènes restait étouffante comme une étuve. Le voisin de table d’Adrien demanda « de la bière fraîche et des cigarettes ». Le garçon répondit que « des cigarettes, il n’en avait pas ».
– Vous pouvez prendre les miennes, fit Adrien, qui s’empressa d’offrir sa boîte à l’inconnu.
Celui-ci, gauche, un peu confus, accepta l’offre

More books from NA

Cover of the book Arsène Lupin : La demeure mystérieuse by Panaït Istrati
Cover of the book Les deux sources de la morale et de la religion by Panaït Istrati
Cover of the book L'Espionne du grand Lama by Panaït Istrati
Cover of the book Une demie douzaine de lettres inédites by Panaït Istrati
Cover of the book LA MAISON DE SAVOIE TOME 1 by Panaït Istrati
Cover of the book Chroniques I : humeurs et caprices by Panaït Istrati
Cover of the book Défloré chez le docteur by Panaït Istrati
Cover of the book LE DONJON DE VINCENNES by Panaït Istrati
Cover of the book Les aventures du baron de Bréhat de Bréhaut by Panaït Istrati
Cover of the book Le Rendez-vous dans trois cents ans by Panaït Istrati
Cover of the book Notes de route : Maroc, Algérie, Tunisie by Panaït Istrati
Cover of the book L’Empereur du Portugal by Panaït Istrati
Cover of the book Writing Your Own Book by Panaït Istrati
Cover of the book Le Chevalier de Maison-Rouge by Panaït Istrati
Cover of the book La formation de l'idéal du Moi by Panaït Istrati
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy