COURT TRAITÉ SUR DIEU L'HOMME ET LA BÉATITUDE

Nonfiction, Religion & Spirituality, Philosophy
Cover of the book COURT TRAITÉ SUR DIEU L'HOMME ET LA BÉATITUDE by SPINOZA, SPINOZA
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Author: SPINOZA ISBN: 1230000220562
Publisher: SPINOZA Publication: February 23, 2014
Imprint: Language: French
Author: SPINOZA
ISBN: 1230000220562
Publisher: SPINOZA
Publication: February 23, 2014
Imprint:
Language: French

EXTRAIT:

CHAPITRE PREMIER
QUE DIEU EXISTE.

(1) L'existence de Dieu peut être démontrée :

I. A priori.

1° Tout ce que nous concevons clairement et distinctement appartenir à la nature d’une chose 1, peut être, avec vérité, affirmé de cette chose. Or l'existence appartient à la nature de Dieu. Donc –

(2) 2° Les essences des choses sont de toute éternité et demeureront immuables pendant toute éternité. Or l'existence de Dieu est son essence. Donc –

(3) II. A posteriori.

Si l'homme a l’idée de Dieu, Dieu doit exister formellement. Or l'homme a l'idée de Dieu. Donc 2 –

(4) Nous démontrons la majeure de cette manière : Si l'idée de Dieu existe, sa cause doit exister formellement, et il faut qu'elle contienne en soi tout ce que cette idée contient objectivement. Mais l'idée de Dieu existe. Donc –

(5) Quant à la majeure de ce dernier syllogisme, il faut, pour la démontrer, poser les règles suivantes :

1° Les choses connaissables sont en nombre infini.

2° Un entendement fini ne peut comprendre l’infini.

3° Un entendement, fini en lui-même, ne peut rien connaître sans être déterminé par une cause extérieure, parce que, n'ayant pas la puissance de tout connaître à la fois, il n'a pas la puissance de commencer à connaître ceci plutôt que cela. N'ayant ni l'une ni l'autre de ces deux puissances, il ne peut rien par lui-même.

(6) Cela posé, la majeure en question se démontre ainsi :

Si l'imagination de l'homme était la seule cause de son idée, il ne pourrait comprendre quoi que ce soit. Or il peut comprendre quelque chose. Donc, –

(7) Cette nouvelle majeure se démontre ainsi : puisque par la première règle les choses connaissables sont en nombre infini, que par la seconde un esprit fini ne peut comprendre le tout (l’infini), et enfin que par la troisième il n'a pas la puissance de comprendre ceci plutôt que cela, il serait impossible, s'il n'était déterminé extérieurement, qu’il fût en état de comprendre quelque chose 3.

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EXTRAIT:

CHAPITRE PREMIER
QUE DIEU EXISTE.

(1) L'existence de Dieu peut être démontrée :

I. A priori.

1° Tout ce que nous concevons clairement et distinctement appartenir à la nature d’une chose 1, peut être, avec vérité, affirmé de cette chose. Or l'existence appartient à la nature de Dieu. Donc –

(2) 2° Les essences des choses sont de toute éternité et demeureront immuables pendant toute éternité. Or l'existence de Dieu est son essence. Donc –

(3) II. A posteriori.

Si l'homme a l’idée de Dieu, Dieu doit exister formellement. Or l'homme a l'idée de Dieu. Donc 2 –

(4) Nous démontrons la majeure de cette manière : Si l'idée de Dieu existe, sa cause doit exister formellement, et il faut qu'elle contienne en soi tout ce que cette idée contient objectivement. Mais l'idée de Dieu existe. Donc –

(5) Quant à la majeure de ce dernier syllogisme, il faut, pour la démontrer, poser les règles suivantes :

1° Les choses connaissables sont en nombre infini.

2° Un entendement fini ne peut comprendre l’infini.

3° Un entendement, fini en lui-même, ne peut rien connaître sans être déterminé par une cause extérieure, parce que, n'ayant pas la puissance de tout connaître à la fois, il n'a pas la puissance de commencer à connaître ceci plutôt que cela. N'ayant ni l'une ni l'autre de ces deux puissances, il ne peut rien par lui-même.

(6) Cela posé, la majeure en question se démontre ainsi :

Si l'imagination de l'homme était la seule cause de son idée, il ne pourrait comprendre quoi que ce soit. Or il peut comprendre quelque chose. Donc, –

(7) Cette nouvelle majeure se démontre ainsi : puisque par la première règle les choses connaissables sont en nombre infini, que par la seconde un esprit fini ne peut comprendre le tout (l’infini), et enfin que par la troisième il n'a pas la puissance de comprendre ceci plutôt que cela, il serait impossible, s'il n'était déterminé extérieurement, qu’il fût en état de comprendre quelque chose 3.

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